Partager l'article ! Le sadomasochisme (SM), est-ce pervers ?: Cette question me trotte souvent dans la tête, le SM étant associé à des "pulsions de mort". ...
Cette question me trotte souvent dans la tête, le SM étant associé à des "pulsions de mort".
Merci à Psychologie qui donne des éléments de réponse plutôt rassurants sur mon état mental.
Arnaud S.
Douleur et plaisir sont des sensations. Elles
s'incarnent et permettent très tôt dans l'enfance de donner un espace au corps. Celui-ci se construit comme espace sensible traversé de perceptions tantôt déplaisantes, tantôt plaisantes. Le
corps que nous sommes est initialement délimité par ces expériences. Le plaisir est tiré de la satisfaction des besoins tandis que le déplaisir provient de leur frustration. Au départ,
le plaisir est lié à la survie tandis que le déplaisir indique une situation de danger vital.
Il précède une possible disparition du sujet. Il se rattache donc à la mort. Plaisir et déplaisir sont donc respectivement articulés aux pulsions de
vie et pulsions de mort.
Le plaisir lorsqu'il survient recouvre la sensation désagréable précédente. C'est l'expérience
d'une tension déplaisante qui indique quel est le besoin à satisfaire : la faim, la soif, … Leur résolution procure du plaisir. L'expérience désagréable est donc nécessaire à l'avènement du
plaisir. Il est donc possible d'érotiser la douleur en prévision du plaisir qui viendra lors de son apaisement.
Lors des pratiques SM, nous percevons un passage à l'acte sexuel des tendances psychiques. La
sexualité confronte à des représentations du corps qui touchent aux couples propre/sale, bien/mal... Certaines parties du corps sont ainsi
honteuses et attirantes (sexe, anus, …). Toutes pratiques sexuelles oscillent alors entre attirance et dégoût, douleur et plaisir.
Le sadisme a, lui, une connotation négative dans nos sociétés. Il réfère à un acte délictueux,
là où le masochisme correspond à une position de victime. Hors des situations pénalement condamnables, le couple sado-masochiste est pourtant indissociable. Le sadique est convoqué par le
masochiste qui détient le pouvoir. Il est maître de l'acte. C'est lui ou elle qui fixe le début et la fin des hostilités. Le sadique n'est alors qu'un
artifice, un outil du masochiste. Il se plie à son besoin de soumission et le rend possible.
Le SM n'est donc pas une perversion mais plus l'expression dans la vie sexuelle de mouvements
inconscients ordinaires. Dans une certaine mesure en mettant en jeu les désirs les plus profonds, ces pratiques pimentent la sexualité et ne posent généralement aucun souci puisqu'elles sont
fondées sur un profond respect et une écoute soutenue de l'autre. En effet, le SM actualise et réalise une part des désirs inconscients informulés des partenaires.
Pour moi sujet homme soumis, le SM reveille une profonde excitation en nous, qui éveiller les sens, l'esclave entre en excitation permanante, la douleur et balayée par l'excitation qui à pris le dessus. Meme plusieurs jours plus tard, la douleur du fessier, dû aux multiple corrections reveille cette excitation.
Entièrement d'accord avec toi.. et on a beau essayer d'enterrer ces pulsions, elles rejaillisent ecore plus fortes !
Arnaud S